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  • Courrier à la ministre : Canicule et responsabilité de l’État employeur

    Madame la Ministre,

    Depuis deux semaines, des syndicats et notre fédération s’adressent aux Directeurs académiques et aux Préfets au sujet des températures atteignant déjà ou dépassant les 35 degrés dans les locaux scolaires. La semaine passée, plusieurs départements sont passés en vigilance orange. Et pour cette semaine Météo France annonce des températures de 40 degrés. Nous sommes particulièrement sollicités ce week-end, car les syndicats départementaux sont très inquiets pour beaucoup de personnels face aux risques pour leur santé résultant de l’exposition à une chaleur aussi intense. Des enseignants et des AESH nous font remonter aussi leurs inquiétudes quant aux possibles malaises de leurs élèves.

    C’est un fait : la majorité des établissements ne peut pas faire face à cette situation climatique extrême : salles “passoires” et vétustes, avec des baies vitrées qui vont aggraver la chaleur dans les locaux, la plupart n’ayant ni rideaux occultants ni volets, climatisation inexistante, points d’eau insuffisants… Cela vaut aussi pour les écoles, les bureaux des DSDEN et des rectorats. Depuis la précédente canicule (2019), qu’a fait l’État employeur, responsable de la santé et de la sécurité des personnels ?

    L’Institut National de Recherche et de Sécurité (INRS) considère « qu’au-delà de 30°C pour une activité sédentaire, et 28°C pour un travail nécessitant une activité physique, la chaleur peut constituer un risque pour les salariés » et donc à plus forte raison pour des enfants. Le Code du travail fait obligation à l’employeur de prendre « les mesures nécessaires pour assurer la sécurité et protéger la santé physique et mentale des travailleurs » (art. L4121‑1).

    Aussi, là où les conditions ne permettent pas de faire respecter la réglementation sur le droit du travail, nous vous demandons d’intervenir au plus vite auprès des autorités (DASEN et Préfets) pour permettre la fermeture de tous les établissements. De la même manière, nous vous demandons d’autoriser systématiquement des ASA aux personnels dont les enfants ne peuvent pas être accueillis dans ce cadre-là (écoles et établissements fermés). Nous vous demandons également de permettre aux personnels qui sont de correction la semaine à venir de pouvoir emporter leurs copies chez eux si le centre d’examen ne peut pas leur fournir une salle climatisée.

    Nous vous demandons de rappeler la réglementation et les prérogatives de chacun.

    Nous avons pris connaissance de décisions unilatérales de maires qui donnent des consignes aux enseignants… Ce n’est pas acceptable.

    La note de l’IEN de Tours Centre nous interroge :

    « (…) Les locaux seront fermés à 14h par les agents de la ville. Les enseignants, directeurs, AESH, personnels du RASED, Erseh, Services civiques doivent rester à domicile l’après-midi. (…) Transdev ne modifie pas ses transports. Aucun retour anticipé à 11h30 n’est prévu pour les élèves en situation de handicap. Merci de voir avec les familles pour adapter si nécessaire. » Depuis quand une municipalité peut-elle décider de chasser les directeurs de leur propre école sans même pouvoir fermer les locaux et éventuellement gérer les difficultés générées par des décisions de dernière minute ? Pourquoi demander aux personnels des écoles de rester à leur domicile ? Il est inacceptable de laisser les élèves en situation de handicap sans solution pour rentrer à leur domicile. C’est de la maltraitance institutionnelle contre ces enfants.

    Nous vous demandons donc une communication claire en direction des Recteurs, des DASEN, des personnels de direction et IEN afin qu’ils puissent tout mettre en œuvre pour protéger les personnels et les élèves, dans le champ de leurs prérogatives respectives.

    Enfin, Force Ouvrière rappelle que la réglementation prévoit une évaluation des risques et la mise en place des mesures de prévention appropriées afin de limiter les situations de dangers, faute de quoi les salariés peuvent exercer leur droit de retrait (article L 4131–1 à 4131- 4).

    Nous vous rappelons aussi qu’un préavis de grève couvre toute cette période.

    Je vous prie d’agréer, Madame la Ministre, l’expression de mon entière considération.

    Clément Poullet, secrétaire général de la FNEC FP-FO

    S3_Lille

    1 juillet 2025
    FNEC-FP-FO
  • Assassinat d’une AED à Nogent

    Mardi 10 juin, une assistante d’éducation du collège Françoise Dolto à Nogent (Haute-Marne) est décédée après avoir été poignardée lors d’une fouille de sacs effectuée par les gendarmes aux abords de l’établissement. La FNEC FP-FO déclare ses sincères condoléances et tout son soutien à la famille et aux proches de cette jeune collègue, ainsi qu’à l’ensemble des personnels et des élèves du collège. Elle partage l’effroi de l’ensemble des personnels et des familles face à cet évènement tragique.

    Une fois de plus, un personnel d’éducation vient de trouver la mort en exerçant ses fonctions. Ce drame inacceptable ne peut que confirmer le constat maintes fois répété que la protection de l’École publique et de ses personnels nécessite autre chose que des discours ou des mesures opportunistes ignorant les besoins réels de la population.

    Ainsi l’assassinat de notre collègue AED confirme que le « continuum « dissuasion, sanction » » que les ministres Borne et Retailleau appelaient à mettre en place le 26 mars dernier au moyen de « contrôles aléatoires aux abords des établissements scolaires par les forces de sécurité intérieure sous l’autorité des parquets et en relation étroite avec la communauté éducative », n’est pas la réponse appropriée aux conditions dégradées dans lesquelles sont placés nombre de personnels et d’élèves. Elle l’est d’autant moins que les personnels de direction et de vie scolaire n’ont pas vocation à être les auxiliaires ou les supplétifs des forces de l’ordre, et que leur mise à contribution lors de ces fouilles de sacs est susceptible de les mettre en danger.

    De plus, la responsabilité de cette situation n’est pas tant à rechercher du côté d’une prétendue « violence endémique » de la jeunesse, mais plutôt de celui des contre-réformes successives, et des mesures d’austérité qui ont privé l’École des moyens nécessaires pour remplir ses missions. Force est en effet de constater qu’aujourd’hui l’École manque de tout ! Les écoles, les établissements manquent de personnels. La médecine scolaire est en voie d’extinction. Ainsi, nous nous joignons à la colère des assistants d’éducation qui préviennent depuis des mois « que face à la violence qui monte et aux moyens qui baissent, le pire finira par arriver ».

    Dans ces conditions, pour protéger l’École publique, ses personnels et ses élèves, l’urgence ne peut être d’« engager la baisse du nombre de fonctionnaires » comme le préconise le ministre de l’Économie, Eric Lombard, sur France Inter, afin de trouver 40 milliards d’euros d’économies et d’« avoir des fonds pour la Défense », mais au contraire de répondre sans attendre aux revendications ! Des écoles aux universités, les personnels ne veulent pas d’une surenchère de mesures répressives contre les élèves dont ils ont la charge, mais le respect de leurs statuts, l’annulation des suppressions de postes et la création de tous les postes nécessaires.

    La FNEC FP-FO soutiendra tous les personnels qui décideront de se réunir pour établir toutes leurs revendications en défense de leurs missions, de leurs conditions de travail, et exiger l’appui inconditionnel de l’employeur et toute la protection à laquelle ils ont droit.

    S3_Lille

    11 juin 2025
    FNEC-FP-FO
  • Retraite progressive : l’avancée de son accessibilité dès 60 ans

    Présenté le 7 mai en Conseil des ministres par Astrid Panosyan-Bouvet, ministre chargée du Travail et de l’Emploi, le projet de loi transformant les ANI (accords nationaux interprofessionnels) signés le 14 novembre 2024, par FO notamment, sera examiné par le Sénat à partir du 5 juin. Le texte, qui porte entre autres sur l’emploi des travailleurs expérimentés et l’amélioration du dialogue social, traite aussi de la retraite progressive.

    Ainsi, à travers un renforcement de l’encadrement des motifs de refus de l’employeur saisi d’une demande de passage à temps partiel ou à temps réduit dans le cadre de la retraite progressive, ou encore par l’évocation des modalités d’aménagement de fin de carrière, notamment (via un entretien professionnel) celle liée aux possibilités de passage au temps partiel ou de retraite progressive.

    Les revendications de FO entendues

    Plus largement, la notion de retraite progressive vient de connaître une avancée, déjà actée par l’ANI sur l’emploi des salariés expérimentés, et confirmée lors du passage de l’avant-projet de loi devant le Conseil d’État. Le projet de loi reprend cette avancée (qui doit beaucoup à FO), autrement dit la possibilité d’accès (a priori dès le 1er septembre) à une retraite progressive à partir de 60 ans. Avec perception d’une partie de sa retraite. Un décret est attendu en juin. Pour pouvoir accéder à ce mécanisme, il faudra afficher 150 trimestres validés sur les régimes de base. Dans le cadre de cette retraite progressive, le temps de travail sera de 40% à 80% d’un temps complet. C’est donc la fin d’une retraite progressive ne pouvant démarrer qu’à 62 ans, comme fixé par la réforme des retraites de 2023. Reçue le 29 avril au ministère du Travail, la confédération, accompagnée de FO-Fonction publique, avait demandé que la mesure d’accès à une retraite progressive à 60 ans soit étendue à tous les fonctionnaires et agents publics quels que soient le versant et l’employeur, et ne soit pas limitée aux agents de l’État. La revendication de FO a été entendue par le ministère. Le mécanisme concernera tous les agents publics des trois versants, et bien sûr aussi les salariés du privé, entre autres.

    S3_Lille

    16 mai 2025
    FO Fonction Publique
  • [SQOOLTV] Le SNETAA-FO réagit aux épreuves anticipées du BAC PRO

    Retrouvez Pascal VIVIER, secrétaire général du SNETAA-FO dans SQOOL TV.

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    13 mai 2025
    SNETAA-FO national
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